LA DECHIRURE

LA DECHIRURE...............

" Nous souviendrons-nous ?
Te souviens-tu de moi ?

Je me souviens de l’Éther Éternel, doux cocon rassurant, rêve merveilleux où nous étions enlacés, divins et amants de la nuit des temps, en éternité de Vie, de Joie incommensurable, de Béatitude céleste, d'Abondance sans fin, d'Amour inconditionnel, et de Partage heureux.

Je me souviens de cette Lumière merveilleuse, nous berçant de chaleur, de plénitude profonde, de Bonheur enveloppant, et de sérénité bienfaisante.
Toi et moi, UN dans la forme, UN dans le TOUT, UN dans notre Unicité, UN dans notre Unité, UN dans notre Complémentarité, UN dans notre Complétude, UN dans notre Accomplissement, UN dans notre Éternité d'Âme.

Je me souviens de cet éclair venu de si loin, aveuglant et terrible, du bruit assourdissant faisant prémices à la Déchirure innommable, irrémédiable, qui s'en est suivie.

Je me souviens de la peur terrifiante, et du silence glaçant qui est arrivé.
Je souviens de l'amputation terrifiante, de la blessure insupportable que rien ne guérit, de la douleur aiguë et vertigineuse, du vide béant que rien ne vient combler, du manque terrible et insurmontable qui fait sombrer en enfer, de la souffrance abyssale et lancinante, et de l'impuissance désespérante à vivre cela sans pouvoir rien y faire.

Oui je me souviens, je me souviens de la mort, de la mort de notre Âme.

Et puis plus rien.

Pas de temps, pas d'espace, pas de repères, pas de haut, pas de bas, être en suspension, en flottement, le néant total. La Vie même s'est mise en suspension. Le silence s'est définitivement installé, tout s'est figé, dans une immobilité glaçante.

Aujourd'hui, je me souviens de t'avoir perdu.

Aujourd'hui, je me souviens qu'on m'a demandé de te chercher. Et l'on m'a dit que je te trouverai. Que je te retrouverai. "

Géraldine Garance

C'est un rêve éveillé en décorporation, que j'ai fait le 12/12/18, dans lequel j'ai vu et ressenti très fortement dans tout mon être, dans mon corps, mon cœur, mon psychisme, mes émotions, ce que je décris plus haut.

Je pense avoir revécu (à degré bien moindre car je pense que sinon je n'y aurais pas survécu) la séparation originelle de mon noyau d'âme. On me l'a fait intégrer de cette façon, pour ma compréhension spirituelle d'âme. C'était tellement, tellement réel. C'est indescriptible en fait. C'est terrible, inhumain, ingérable, horrible.

Je suis habituée à être instruite et à recevoir des enseignements la nuit avec mes Guides de Lumière, mais je ne m'attendais pas à revivre cela.

Une fois revenue à moi, à tâtons j'ai pris feuille et stylo, et on m'a inspiré ce poème-prose pour écrire ce que j'ai vu et ressenti. Je ne pensais pas livrer cela à tout le monde, mais mes Guides de Lumière me disent que cela sert à l'enseignement spirituel.

Aussi, je vous le livre ici, mais les mots sont bien dérisoires en regard de ce que l'âme vit vraiment. Il en reste un poème :) 💜

Géraldine Garance